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Le printemps revient.
Le chat "Pacha" surveille ça de près, à partir de la fenêtre du bureau. Bien sûr, il fallait qu'il soit perché sur quelque chose alors, pourquoi pas un Nagra? L'arbre est un cerisier. C'est comme un marronnier mais les trucs qui pendent sont moins piquants et plus sucrés! Photo qui sort d'un téléphone... 
Nokia N95 |
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Bonjour Phil VDD, content de te revoir à bord.
Un peu "hors sujet" ma question... Le nagra est-il encore utilisé pour faire du bon son ou bien, comme certains appareils photographiques, la jeune génération numérique l'a-t-elle remplacé de façon (quasi presque) définitive ? |
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Bonjour à toi aussi!
La réponse à ta question peut être longue ou brève... Pour ce qui est de faire du bon son, c'est je crois un problème beaucoup plus complexe que celui de l'enregistreur car il faut d'abors avoir une belle source devant le micro... (juste pour sourire: Ruisselle sur "Silence Radio" il suffit de cliquer sur "écoute") C'est un peu comme en photo! Donc, le Nagra 4.S m'a creusé les épaules pendant une petite dizaine d'années, jusqu'au jour où sont apparus les premiers enregistreurs numériques. L'arrivée du DAT a sonné le début de la fonte des budgets et les producteurs ne voulaient plus payer les bandes magnétiques (analogiques) pour les Nagra. Dans certains milieux (la pub), travailler au Nagra était "ringard". Une cassette DAT (numérique) de 120 minutes coûtait moins cher qu'une bobine de Nagra (analogique) de 7 minutes... Les préamplis des DAT étaient médiocres. Ces machines, destinées au départ au "grand public" étaient peu fiables, pas ergonomiques, et nécessitaient de nombreux changements de batterie par jour (alors qu'on pouvait faire sa semaine avec les piles du Nagra). Les DAT tombaient en panne quand il faisait trop humide et il arrivait que des cassettes s'entortillent dans l'appareil ce qui représentait beaucoup de pertes dues à la très grande densité d'informations contenues par mm2 (la piste était dix fois plus mince que l'épaisseur d'un cheveu, contre 6,3mm (mono) ou 2,5mm (stéréo) pour la bande "Nagra". A cette époque (vers 1990) et devant ce gâchis j'ai décidé d'acheter un Nagra Digital (qui coûtait plus de 150 mille de vos nouveaux francs de l'époque). Une machine exceptionnelle, avec les meilleurs préamplis / convertisseurs (encore maintenant il faut bien chercher pour trouver mieux). Mais c'était des perles pour les cochons. La plupart des "grandes choses" que j'ai faites avec cette machine étaient des films à petit budget (ceux où l'argent n'a pas d'importance puisqu'il n'y en a pas), ou des productions discographiques. La machine s'est rentabilisée très lentement et principalement lors de locations à des ingénieurs du son qui enregistraient la musique classique (et notamment Jordi Savall). Le Nagra D était portable et permettait de travailler sur 4 pistes, sur bande magnétique (donc on a immédiatement un support d'archivage très durable et matérialisé). J'ai travaillé ensuite sur disque dur car la filière de post-production s'est complètement informatisée. Nagra a sorti un Nagra V, deux pistes numérique, avec de bons préamplis. Puis Aaton a sorti le Cantar (8 pistes), qui est l'enregistreur avec lequel je travaille depuis plus de 5 ans. Mais les budgets ont continué à dégringoler et beaucoup utilisent maintenant des enregistreurs "moins chers", tout en pratiquant les mêmes tarifs que ceux qui ont du matériel "haut de gamme". On pourrait faire énormément d'analogies avec la photo. pour le son, le basculement analogique/numérique a commencé fin des années 80. Pour la photo (ou l'image film), c'est venu une petite vingtaine d'années plus tard. Le problème reste cependant toujours le même: qu'est-ce qu'on met devant le micro, la caméra, l'appareil photo... |
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Merci d'avoir répondu à ma question avec autant de précisions.
Je reconnais bien là ton soin de "pédagogue" dont certains font également preuve ici et qu'il faut à nouveau remercier car cela est de plus en plus rare. 
La comparaison avec la photo n'est pas banale et je la cherchais un peu te connaissant... Ce qui est drôle, concernant ma modeste personne, est que j'ai eu, à plusieurs reprises, le plaisir (?) de cotoyer des gens de presse. Ceux qui m'ont le plus marqué (et sans doute influencé dans certains de mes choix) travaillaient pour l'un avec un Leica M6 (pigiste pour de nombreux hebdos) et l'autre avec ce fameux nagra qui a tant fait pour entretenir l'imaginaire à propos des reporters qui partent sur le terrain avec une épaule plus basse que l'autre (elle travaillait à l'époque pour une radio périphérique et présente aujourd'hui une messe quotidienne ...et son épaule va bien, merci). Quant à ta conclusion, elle est sage (pléonasme). "Le problème reste cependant toujours le même..." |
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