Les gens qui gèrent le métro de Bs As ont fait un bon choix ! C'est un matériel sobre, robuste, spacieux et bien conçu.
Cette fois-ci, nous avons tenté de montrer le rapport intime entre l'architecture religieuse classique et l'art des jardins. Nous ferons plusieurs approches de ce sujet particulièrement important dans l'architecture traditionnelle.
Les exemples montrés sont photographiés sur des sites majeurs car les
pirates en voyage au Japon ont fait comme les touristes du monde entier. Si c'était la France, ils seraient allés à Chambord, Versailles, Chartres.
Ici, ils sont allés voir les temples de Kamakura et Kyoto.
Ce sont, pour les Japonais, et pour l'histoire de l'architecture mondiale, des ensembles hautement importants.
Ces architectures de bois expriment l'exact opposé de ce qu'expriment nos grands monuments historiques assis sur leur visibilité, et leur pérennité : invisibles depuis l'extérieur, construits dans un matériau vulnérable, ils sont souvent été rebâtis à l'identique, après un tremblement de terre ou un incendie.
Nous cherchons à montrer ici l'intime imbrication du vivant et du bâti, dans des compositions conçues pour fondre l'architecture dans son milieu végétal, ici largement secondé par une pluie omniprésente en ce printemps.
Le temple Zuisen-ji de Kamakura est accessible depuis un cheminement volontairement désaxé, et jusqu'au dernier moment, n'est perceptible qu'à travers les cadres des portiques formés par les arbres et les supports les aidant à supporter leur grand âge.
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Kamakura, jardin du Zuisen-ji ; temple zen, XIVe s.
Le pavillon du Kinkaku-ji ne serait pas ce qu'il est sans son reflet, et les arbres qui, depuis les points de vue principaux, le masquent partiellement.
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Kyoto, jardin du Kinkaku-ji (temple du pavillon d'or); temple zen, XIVe s — reconstruit en 1955 après un incendie provoqué par un moine.
Le gigantesque Sanju-Sangendo de Kyoto offre sa face majeure à travers un fin rideau végétal.
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Kyoto, Sanju-Sangendo ; XIIIe s. Ce temple bouddhiste referme 1001 statues de Kwannon, dieu de la Miséricorde.
La forte structure de poutres et poteaux de bois du Kiyomizu-dera se distingue mêlée aux arbres qui l'enserrent et rivalisent avec elle.
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Kyoto, Kiyomizu-dera ; temple bouddhiste, XVIIe s.
Quant au pavillon du Ginkaku-ji, on le cherche derrière l'étang et les îles plantées qui lui font face.
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Kyoto, jardin du Ginkaku-ji (temple du pavillon d'argent); temple zen, XVIe s.
Le temple du Ginkaku-ji est intimement mêlé à la végétation et au jardin de pierre.
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Kyoto, jardin zen du Ginkaku-ji (temple du pavillon d'argent); temple zen, XVIe s.
F1 à F4 : Coignet, Nikon F - 2/35 - Fujicolor-400
F5 & F6 : Marielle, Nikon D700 - 2/35