France-Allemagne à Paris hôtel de Sully 4 déc 07 - 17 fév 08
Publié : jeudi 17 janvier 2008 à 19h24
Une superbe exposition retrace, en ce moment à Paris, des parcours de photographes et les tendances des années 1950, en France et en Allemagne.
Voici qui semble répondre à notre petit site, même si ses fondateurs ne sont que deux clowns, et non de vrais photographes.
Photographier après la guerre — France-Allemagne, 1945-1955 propose une confrontation entre deux écoles de photographie opposées : la photographie humaniste à la française, et la Subjektive Fotografie allemande.
Le courant allemand y est représenté en particulier par des membres de Fotoform, groupe de photographes qui confrontent leurs travaux, se les soumettent les uns aux autres, les donnent systématiquement à la critique étayée de leurs pairs. Il ne leur manquait qu’un forum internet…
Chez ces photographes allemands d’après-guerre, qui refondent un courant artistique dans une Allemagne abandonnée par ses artistes depuis plus d’une décennie, et redécouvrent les avant-gardes des années 1920, « seule la photographie qui accorde une place à l’expérimentation pourra permettre de découvrir la technique traduisant l’expérience visuelle » (Otto Steinert, fondateur de la Subjektive Fotografie) ; et Heinz Hajek-Halke déclare « à l’ère de la technique, l’artiste en formation tire sa raison d’être de l’usage de la technique ».
Derrière ces déclarations, les références sont clairement celles des années vingt, Man Ray, Dada, et Moholy-Nagy.
On s’attache à l’aspect caché des choses
… keetman, 1950
on joue avec le hasard
… Chargesheimer, 1952
on cherche à assembler ce dernier dans un cadre formel composé
… Keetman
on traque les micro-événements.
… Chargesheimer
D’autres se lancent dans des recherches plus hardies, et dessinent la lumière sur le support photographique, comme Lotte Jacobi
… Lotte Jacobi, 1950
et Hajek-Halke
… Hajek-Halke, 1946
Voici de quoi relancer le débat sur Le Pirate !
Note : j'imagine d'ici les commentaires : comment, que des photographes allemands ?
Mais non, justement, c'est la confrontation qui est intéressante dans cette expo.
Du côté français, on trouve notamment Thérèse Le Prat et ses superbes portraits de comédiens (une photo de Casarès extraordinaire), Roger Corbeau et ses portraits d'acteurs et photos de plateaux de tournage (il a travaillé pour Cocteau, Bresson, Welles entre autres), Noël Le Boyer et ses reportages au sein de la SNCF, René Jacques, et d'autres.
L'exposition met en regard deux collections : la collection du Museum Folkwang d'Essen, et celle de la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques du ministère de la Culture), de Paris.
Nous ne montrons ici que des oeuvres d'allemands, car les autres font partie de notre (votre peut-être) imaginaire de français ! Celles-ci ont probablement été très peu vues en France.
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repros pirates au numérique de poche, et photoshop
Voici qui semble répondre à notre petit site, même si ses fondateurs ne sont que deux clowns, et non de vrais photographes.
Photographier après la guerre — France-Allemagne, 1945-1955 propose une confrontation entre deux écoles de photographie opposées : la photographie humaniste à la française, et la Subjektive Fotografie allemande.
Le courant allemand y est représenté en particulier par des membres de Fotoform, groupe de photographes qui confrontent leurs travaux, se les soumettent les uns aux autres, les donnent systématiquement à la critique étayée de leurs pairs. Il ne leur manquait qu’un forum internet…
Chez ces photographes allemands d’après-guerre, qui refondent un courant artistique dans une Allemagne abandonnée par ses artistes depuis plus d’une décennie, et redécouvrent les avant-gardes des années 1920, « seule la photographie qui accorde une place à l’expérimentation pourra permettre de découvrir la technique traduisant l’expérience visuelle » (Otto Steinert, fondateur de la Subjektive Fotografie) ; et Heinz Hajek-Halke déclare « à l’ère de la technique, l’artiste en formation tire sa raison d’être de l’usage de la technique ».
Derrière ces déclarations, les références sont clairement celles des années vingt, Man Ray, Dada, et Moholy-Nagy.
On s’attache à l’aspect caché des choses
… keetman, 1950
on joue avec le hasard
… Chargesheimer, 1952
on cherche à assembler ce dernier dans un cadre formel composé
… Keetman
on traque les micro-événements.
… Chargesheimer
D’autres se lancent dans des recherches plus hardies, et dessinent la lumière sur le support photographique, comme Lotte Jacobi
… Lotte Jacobi, 1950
et Hajek-Halke
… Hajek-Halke, 1946
Voici de quoi relancer le débat sur Le Pirate !
Note : j'imagine d'ici les commentaires : comment, que des photographes allemands ?
Mais non, justement, c'est la confrontation qui est intéressante dans cette expo.
Du côté français, on trouve notamment Thérèse Le Prat et ses superbes portraits de comédiens (une photo de Casarès extraordinaire), Roger Corbeau et ses portraits d'acteurs et photos de plateaux de tournage (il a travaillé pour Cocteau, Bresson, Welles entre autres), Noël Le Boyer et ses reportages au sein de la SNCF, René Jacques, et d'autres.
L'exposition met en regard deux collections : la collection du Museum Folkwang d'Essen, et celle de la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques du ministère de la Culture), de Paris.
Nous ne montrons ici que des oeuvres d'allemands, car les autres font partie de notre (votre peut-être) imaginaire de français ! Celles-ci ont probablement été très peu vues en France.
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repros pirates au numérique de poche, et photoshop