marielle
Parce que c'est bête de mourir un WE d'élections : Jean Ferrat (1930 - 2010)
Je pense qu'il a préféré ne pas voir la suite. Sa mort étant à mon sens comme un grand bras d'honneur.
J'ai eu la chance de rencontrer Jean Ferrat dans les années 80 alors je je faisais une belle virée en Cevennes puis en Ardèche. A la terrasse de son café sur la place du village. Il parlait d'une douce voix et les rumeurs de la vie parisienne que nous évoquions, mes amis et moi, le faisaient sourire. Il avait un mot, un signe, pour tous ceux qui passaient et le saluaient. Drôle d'instant que de se trouver dans la "vraie vie" avec cet homme, ce qu'il continuait d'inspirer, et tout ce qui avait pu se dire à son sujet. Moi je n'avais en tête que ses mélodies sur les paroles d'Aragon. J'étais pourtant davantage Brassens, Maxime Le Forestier, Philippe Chatel, Yves Simon ...
A l'époque mon appareil photo est resté au fond du sac. Je n'ai même pas osé faire une photo tellement cela m'aurait semblé "déplacé", même si j'en avait fort envie ! Je ne regrette pas vraiment. Il me reste la lueur de son regard quand il nous fixait droit dans les yeux et le goût de la
mauresque qui fut sans doute une des meilleures....
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Je crois que c'est bête de mourir, quel que soit le jour....