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intervention managériale, mercredi 05 mai 2010 - 10:49 À la suite d'une remarque de Tromer, qui se trouve du coup auteur de cet intéressant fil dédié à la poésie, quelques messages ont été extraits de leur "fil" originel pour trouver dans celui-ci une nouvelle virginité. |
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"Cul enlevé, trop mieux qu’une coquille,
Ô cul de femme ! Ô cul de belle fille ! Cul rondelet, cul proportionné, De poil frisé pour haie environné, Où tu te tiens tout jour la bouche close, Fors quand tu voys qu’il faut faire autre chose. Cul bien froncé, cul bien rond, cul mignon, Qui fait hurler souvent ton compagnon Et tressaillir, quand sa mie on embrasse Pour accomplir le jeu de meilleure grâce... Dirai-je rien de ta grande franchise ? Las, si je le ferai ! Car tu peux dans l’église- A un besoin- soupirer et péter Quoique le nez n’en veuille dépité Et qu’on te dise que tu es sacrilège Qui est à toi un très beau privilège..." Eustorg de Beaulieu Obscur et froncé comme un oeillet violet Il respire, humblement tapi parmi la mousse Humide encor d’amour qui suit la rampe douce Des fesses blanches jusqu’au bord de son ourlet. Des filaments pareils à des larmes de lait Ont pleuré, sous l’autant cruel qui les repousse, A travers de petits caillots de marne rousse Pour s’aller perdre où la pente les appelait. Mon rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ; Mon âme, du coït matériel jalouse, En fit son larmier fauve et son nid de sanglots. C’est l’olive pâmée, et la flûte câline, Le tube d’où descend la céleste praline, Chanaan féminin dans les moiteurs enclos. Arthur Rimbaud Pour Tromer |
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My god, tabernacle ! Vade retro, maudit poète... Rue de Charenton. Paris XII |
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Merci à HB pour ces deux superbes références littéraires.
Une preuve supplémentaire - si besoin était - que sur le forum, nous ne sommes pas des culs serrés |
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Merci Marielle ( ces textes ne font pas uniquement parties de mes lectures habituelles ), et les prochaines vacances, allez à Cherbourg | |
Édité 1 fois par HB mardi 4 mai 2010 à 19h28 | ||
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Très Rock n'roll A. Rimbaud pour l'époque L'idée d'un univers infini me rend fou |
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Garp Ce qui n'empêche pas Verlaine de lui tirer dessus plusieurs coup de revolver, furieux de voir partir son amant !Très Rock n'roll A. Rimbaud pour l'époque |
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Accroupissements
Bien tard, quand il se sent l'estomac écoeuré, Le frère Milotus, un oeil à la lucarne D'où le soleil, clair comme un chaudron récuré, Lui darde une migraine et fait son regard darne, Déplace dans les draps son ventre de curé. Il se démène sous sa couverture grise Et descend, ses genoux à son ventre tremblant, Effaré comme un vieux qui mangerait sa prise ; Car il lui faut, le poing à l'anse d'un pot blanc, A ses reins largement retrousser sa chemise ! Or, il s'est accroupi, frileux, les doigts de pied Repliés, grelottant au clair soleil qui plaque Des jaunes de brioche aux vitres de papier ; Et le nez du bonhomme où s'allume la laque Renifle aux rayons, tel qu'un charnel polypier. Le bonhomme mijote au feu, bras tordus, lippe Au ventre : il sent glisser ses cuisses dans le feu, Et ses chausses roussir, et s'éteindre sa pipe ; Quelque chose comme un oiseau remue un peu A son ventre serein comme un monceau de tripe ! Autour, dort un fouillis de meuble abrutis Dans des haillons de crasse et sur de sales ventres ; Des escabeaux, crapauds étranges, sont blottis Aux coins noirs : des buffets ont des gueules de chantres Qu'entr'ouvre un sommeil plein d'horribles appétits. L'écoeurante chaleur gorge la chambre étroite ; Le cerveau du bonhomme est bourré de chiffons. Il écoute les poils pousser dans sa peau moite, Et, parfois, en hoquets fort gravement bouffons S'échappe, secouant son escabeau qui boite... Et le soir, aux rayons de lune, qui lui font Aux contours du cul des bavures de lumière, Une ombre avec détails s'accroupit, sur un fond De neige rose ainsi qu'une rose trémière... Fantasque, un nez poursuit Vénus au ciel profond. Un dernier poème d'Arthur Rimbaud pour passer une bonne soirée |
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Merci Henri pour ces poésies du soir
Amis de la poésie, bonsoir |
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Georges Sand - Lettre envoyée par Aurore Dupin
Lettre envoyée par Aurore Dupin (romancière francaise du XIXe siècle), dite George SAND (son nom de plume) à Alfred de MUSSET (écrivain francais). Cette lettre est authentique. A vous de découvrir l'érotisme caché. Je suis très émue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit là une preuve que je puisse être aimée par vous. Je suis prête à vous montrer mon affection toute désintéressée et sans cal- cul, et si vous voulez me voir aussi vous dévoiler sans artifice mon âme toute nue, venez me faire une visite. Nous causerons en amis, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincère, capable de vous offrir l'affection la plus profonde comme la plus étroite amitié, en un mot la meilleure preuve que vous puissiez rêver, puisque votre âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha- bite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme grosse. Accourez donc vite et venez me la faire oublier par l'amour où je veux me mettre GEORGE SAND(1835) Si vous n'y voyez rien d'érotique, relisez-la en sautant les lignes paires Amis de la poésie, bonsoir |
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Terrible !
Le ne connaissais pas cette lettre incroyable à double lecture ! |
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Sacrée George !!
Grâce à elle - et peut-être suite à cette lettre - , les cardiologues décrivent un certain symptôme sous le nom de "signe de Musset". Saurez-vous dire pourquoi ? |
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marielle
Sacrée George !! Grâce à elle - et peut-être suite à cette lettre - , les cardiologues décrivent un certain symptôme sous le nom de "signe de Musset". Saurez-vous dire pourquoi ? J'ai trouvé cette explication: http://www.ammppu.org/semeio/musset.htm |
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Je propose que ces dernières interventions culturellement très riches, soient déplacées dans un nouveau fil que l'on pourrait nommer :
" Je suis Pirate et je poète quand je veux, si je veux !" Je dis ça...je dis rien... Histoire de rendre à ce fil Ce que danyves... intervention managériale C'est chose faite |
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Édité 2 fois, dernière édition par Tromer mercredi 5 mai 2010 à 9h32 | ||
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En effet, la poésie ( photographique ) de Danyves est plus sobre En effet, comme dit Tromer, ça serait bien | |
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Lettre de George Sand à Alfred de Musset
Lettre de George Sand à Alfred de Musset |
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Édité 1 fois par danyves mercredi 5 mai 2010 à 12h44 | ||
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Vous voilà donc, Madame. Vous pour qui tant de crus mots furent écrits... Grâce à Nadar soit rendue, Qu'enfin sur le Pirate en ce jour Seul votre visage Fut ! |
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Édité 1 fois par Tromer mercredi 5 mai 2010 à 9h57 | ||
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intervention managériale
C'est chose faite Trop fort !! ___________________________ Vous voilà donc, Madame. Grâce à Nadar soit rendue Sur le Pirate Fut ! ou Vous Vous Grâce Qu'enfin Sur Seul Fut ! mais... Tromer, ça ne veut rien dire ! |
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Je sais marielle...je suis un maudit poète
quoique... |
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Tu as changé le texte original
J'ai l'air de quoi, maintenant ??? |
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marielle dont be triste...ma poésie marche dans les deux sens Et parfois sans aucun, sens |
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France télévisions diffusera début mai George et Fanchette, un biopic romancé tiré de la vie de George Sand (interprétée par Ariane Ascaride, l'héroïne de Marius et Jeannette).
citation de tvmag.com
La fiction, superbe (2 x 1 h 30), réalisée par Jean-Daniel Verhaeghe pour France 3, met en scène l'univers de la célèbre écrivaine et de plusieurs personnages importants de son entourage. Certains sont fidèlement amenés -Frédéric Chopin (Fabrice Pruvost), Eugène Delacroix (Nicolas Vaude), ses enfants Solange (Françoise Gillard) et Maurice (Raphaël Personnaz); et d'autres plus romanesques, telle la jeune Fanchette, magistralement jouée par Anaïs Demoustier, ou Agricol Thiercelin, incarné par Denis Podalydès. « Il est illusoire d'imaginer que l'on peut, au travers d'un ou plusieurs films, portraiturer une personne, une vie, une époque, déclare le pensionnaire de la Comédie-Française. Le choix d'un "moment" est donc judicieux. Je n'y suis moi-même resté que quatre ou cinq jours, mais j'en garderai un précieux souvenir. » |
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Sur le Canular fin XIXème qu'est la Lettre de George Sand à Alfred de Musset
Ces deux acrostiches semblent être authentiques. De Musset à Sand Quand je jure à vos pieds un éternel hommage Voulez-vous qu'inconscient je change de langage Vous avez su captiver les sentiments d'un coeur Que pour adorer forma le Créateur. Je vous aime et ma plume en délire. Couche sur le papier ce que je n'ose dire. Avec soin, de mes lignes, lisez les premiers mots Vous saurez quel remède apporter à mes maux. De Sand à Musset Cette indigne faveur que votre esprit réclame Nuit à mes sentiments et répugne à mon âme |
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Ainsi, c'est un canular !
C'était peut-être trop énorme dans l'outrance pour être vrai ; cela n'en est pas moins drôle, et habile. |
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Je dirai même, habile et drôle.
Très belle citation HB j'avais cru reconnaître du Télérama... Néanmoins il ne faudrait pas que cela décourage nos amis Pirates et poètes de venir ici nous faire partager leurs vers... Non garp, pas de terre |
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