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Histoire d'escalier
par coignet
page créée mercredi 3 février 2010 à 20:31
  • Depuis le croquis à l'atelier

    mercredi 3 février 2010 à 20:31
    post 1 dans
    Histoire d'escalier
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  • En général, ça commence par des gribouillages informes.


    Puis vient le moment de la lente mise en forme détaillée


    pour produire les documents nécessaires à l'artisan pour fabriquer l'escalier.


    Celui-ci achète du bois brut tout juste débité en planches


    Puis réalise un patron des principaux éléments, en utilisant nos plans.


    Voici les marches en cours de fabrication, avant la pose sur le chantier.


    Et les déchets, qui pourront être recyclés, ou servir de bois de chauffage !


    La suite au prochain numéro.
    1 commentaireajouter un commentaire au post 1 : "Depuis le croquis à l'atelier"

    J'aime beaucoup ce genre de "gribouillages". Ils me font penser à ceux d'un certain Philippe Demougeot qui exprime ses talents sur France Cinq dans l'émission "Question maison". Je m'arrange souvent le samedi matin pour être rentré du marché afin de le voir gribouiller sur un mur, une feuille voire une planche :D:
    Les photos des planches de bois et des marches en attente me touchent beaucoup et me rappellent l'ambiance de l'atelier d'Evelyne.
    Du dessin à la montée des marches, encore un reportage passionnant, à suivre donc :-)
  • À l'atelier

    vendredi 5 février 2010 à 20:38
    post 2 dans
    Histoire d'escalier
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  • Voici où l'escalier est attendu.



    Le menuisier et le peintre discutent de la mise en œuvre des finitions.
    Le client descend sans escalier.



    À l'atelier, on termine la fabrication des éléments de l'escalier qui seront assemblés sur le chantier lundi.

    L'ensemble sera suspendu à la trémie, fixé sur les lisses de bois qui y ont été scellées.
    Ces barreaudages verticaux serviront à la fois à suspendre l'escalier, et de garde-corps.
    Ils seront assemblés à chaque marche dans des entailles qui restent à réaliser.


    À cet effet, des gabarits ont été préparés. Voici celui qui est utilisé pour les marches de la partie circulaire de l'escalier.


    Ici, le menuisier est en train de positionner celui qui lui sert à préparer les marches droites.

















    Voici les marches prêtes pour le chantier


    les éléments tournés qui seront insérés entre chaque marche, formant le noyau central


    et la partie de garde-corps qui rejoindra le dernier élément du noyau.


    Le matin même, sur le chantier, un autre petit escalier avait été posé.


    à suivre !
    10 commentairesajouter un commentaire au post 2 : "À l'atelier"

    Une série très captivante et fort bien réalisée sur la fabrication d'un escalier. J'attends la suite avec impatience :D:

    ah ça y est quand même, on va pouvoir monter :wink: J'adore :bise:

    joli; joli ! :wink:

    Magnifique, un sujet qui me ramène à mon enfance, quand ma mère gribouillait de pareilles choses dans la chambre qui allait devenir par la suite ma chambre.
    Ensuite travailler le bois c'est une chose magnifique, être menuisier, dans des travaux comme celui ci, c'est un peu comme être sculpteur :pyrhlov:
    Un moment j'avais même failli me lancer vers cette profession... qui sait, peut être dans pas longtemps.

    Laurent, j'apprécie vraiment la façon simple et efficace, avec laquelle tu arrives à nous présenter un tel sujet.
    Je l'ai remarqué ailleurs aussi, tes photos sont souvent épurées, à la fois dans les cadrages et dans les couleurs, c'est une chose qui est loin de mes capacités mais que j'estime beaucoup
    :lov:

    PeppinOMeccanicO
    PeppinOMeccanicOPeppinOMeccanicOPeppinOMeccanicO

    Ce n'est certainement pas si loin de tes capacités, et j'admire aussi tes photos. Je conseille à tous de voir ton site, et en particulier ses portraits de roms.

    Concernant la couleur, c'est le résultat de beaucoup de travail pour comprendre et maîtriser les techniques, et surtout, éduquer l'œil.
    Acquérir les bases techniques du traitement de la couleur est assez facile. Il suffit de patience et persévérance et lisant les manuels, et en faisant des milliers d'essais. Ce dernier aspect est de loin le plus important car il comporte en lui l'élément majeur : il faut éduquer son œil.
    Je commence à savoir faire les choses correctement, mais il y a encore du chemin à faire pour que ce soit pro. Il est des circonstances où je ne m'en tire pas du tout !

    Concernant les cadrages, la simplicité est chez moi une obsession. Si ça se voit, ça fait plaisir, car cela montre que les efforts ne sont pas vains. Je photographie beaucoup dans l'espoir d'acquérir à la fois un savoir faire, et une touche personnelle.
    Ce n'est pas très modeste n'est-ce pas, mais sans buts, que fait-on ?

    Un petit mot à propos de l'escalier ?
    J'aime énormément l'ambiance des menuiseries, et tous les métiers du bois.
    Concevoir un ensemble qui va être réalisé par un menuisier ou un charpentier est l'un des choses qui m'intéresse le plus.
    Celui qui travaille ici aime son métier, et le fait particulièrement bien. Il est au moins aussi content que moi de faire cet escalier, raison pour laquelle j'ai eu l'idée d'en faire l'histoire en image.

    Bien que mon père ait été mécanicien, j'ai vraiment découvert le sens profond du travail des artisans dans mon chantier de rénovation.
    Il se trouve, par un curieux hasard, que je lisais en parallèle "La condition de l'homme moderne" d'Hannah Arendt. Elle y (re)fait la distinction entre travail, oeuvre et action afin de percer à jour les travers fondamentaux de la société technologique du 20ème siècle.

    L'oeuvre est conçue pour durer et servir, et ce sont les oeuvres qui font le monde de l'Homme ; leur fin guide la main de l'artisan, qui les conçoit à partir d'un plan, mental ou réel (un plan).

    L'artisan, le plus souvent solitaire et silencieux, est donc un faiseur de monde. Il fabrique pour durer.

    Alors me revient à l'esprit le mot de Cartier-Bresson : la photographie n'est pas un art ; je ne suis pas un artiste, je suis un artisan. Les photographies font-elles notre monde ? je vous en laisse juge.

    Laurent pratique la photo comme l'artisan qu'il est, voilà la raison pour laquelle ses images durent.
    Quelqu'un qui fait des images ne peut pas être rassurant
    Raymond Depardon, Errance

    Flickr

    Passionnant cet escalier, on a hâte de connaître la suite.
    Va-t-il nous faire Le coup de l'escalier?
    "Quand tu ne ris pas tu ne vis pas"

    Ah ! La maîtrise de la couleur par Coignet, c'est un peu ce qui fait que je "poste" si peu !

    Car, non seulement je ne maîtrise pas (*) mais je me demande quelle différence il y a entre ce qui apparaît sur mon écran et les vôtres.

    Mais, malgré cela, quand nous saurons tout de l'escalier de Coignet, j'espère pouvoir vous raconter une autre histoire d'escalier.

    * Par exemple, je n'ai pas pu équilibrer les deux photos de "tags" envoyées récemment.
    Rien ne peut être pensé sans son contraire. Héraclite

    [quotep="insoL"]Ah ! La maîtrise de la couleur par Coignet, c'est un peu ce qui fait que je "poste" si peu !
    Je trouve cela dommage...même si parfois ça me gagne !
    Je pense que le tôlier a beaucoup à apprendre à certains (mais il reconnaît modestement lui-même devoir s'offrir encore un stage ou deux chez un grand manipulateur de pixels parisien), ce qui n'est pas une raison pour se retenir de montrer ses photos !

    [quotep="Jacques, pote"] "La condition de l'homme moderne" d'Hannah Arendt. Elle y (re)fait la distinction entre travail, oeuvre et action afin de percer à jour les travers fondamentaux de la société technologique du 20ème siècle.

    L'oeuvre est conçue pour durer et servir, et ce sont les oeuvres qui font le monde de l'Homme ; leur fin guide la main de l'artisan, qui les conçoit à partir d'un plan, mental ou réel (un plan).

    L'artisan, le plus souvent solitaire et silencieux, est donc un faiseur de monde. Il fabrique pour durer.



    Voilà un livre que je vais acheter avant de partir vers "le Soleil Levant" :idea: Merci pour le conseil indirect Jacques Pote :wink:
    PeppinO
    PeppinOMeccanicOPeppinOMeccanicOPeppinOMeccanicO
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  • sur le chantier

    lundi 8 février 2010 à 21:28
    post 3 dans
    Histoire d'escalier
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  • Voici la suite attendue de l'histoire de l'escalier.
    Aujourd'hui, les menuisiers ont travaillé toute la journée pour monter l'escalier sur le chantier.

    En début d'après-midi, il reste à rejoindre l'étage.








    L'escalier comporte un demi tour hélicoïdal, et se termine par une volée droite.
    Le plus délicat à ce stade est de positionner proprement la première marche formant transition entre l'hélice et la volée droite.











    Pendant ce temps, à l'étage en dessous, le peintre est en train de faire ses finitions.


    L'escalier a été conçu comme un vrai mécano.


    Par sécurité, certains éléments plus délicats ne sont achevés que sur place.
    Cette marche de transition, une fois ses cotes vérifiées, va recevoir les préparations finales, permettant de fixer le garde corps central nécessaire pour cette dernière volée.


    On utilise le même élément de guidage qu'en atelier.


    Il reste à positionner maintenant définitivement cette marche, et à bloquer le noyau central de l'ensemble.


    Vérification des niveaux : l'exécution a été menée avec une remarquable précision : le niveau est parfait !


    On peut donc engager la phase finale !


    La suite au prochain numéro…
    7 commentairesajouter un commentaire au post 3 : "sur le chantier"

    Si beau que ça donne envie de monter et descendre à longueur de journée. :kim
    PeppinOMeccanicOPeppinOMeccanicOPeppinOMeccanicO
  • dernière main

    mardi 9 février 2010 à 14:43
    post 4 dans
    Histoire d'escalier
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  • Ce matin, les trois dernières marches avaient été mises en place, et le garde-corps commencé.


    Les mêmes pièces de bois verticales sont à la fois des suspentes pour chaque marche, et les barreaux du garde-corps.


    Leur fixations sur les marches ont été terminées, et les trous sont fermés avec de petits bouchons de bois qui, après ponçage, seront presque indiscernables.








    Il reste encore à préparer les barreaux de garde-corps en fermeture de la trémie, avant de mettre en place la lisse haute.


    7 commentairesajouter un commentaire au post 4 : "dernière main"

    Je serai curieux de voir la sortie haute de l'escalier dans son environnement définitif :D:
  • finitions

    jeudi 11 février 2010 à 11:22
    post 5 dans
    Histoire d'escalier
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  • Ce matin, c'est réunion autour de l'escalier : vous reconnaissez l'un des menuisiers, puis de gauche à droite, l'un des peintres, le maçon, et le maître de l'ouvrage.


    Pendant que tout le monde s'amuse, il y a tout de même quelqu'un qui travaille.









    pas de commentaireposter un commentaire au post 5 : "finitions"
  • livraison

    jeudi 25 février 2010 à 21:34
    post 6 dans
    Histoire d'escalier
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  • Il n'y a maintenant plus que le peintre.


    L'escalier est protégé en attendant la livraison.
    9 commentairesajouter un commentaire au post 6 : "livraison"

    Très bel ouvrage Laurent. Je regrette cependant ( cause normes sécurités ) que la rambarde soit un peu haute par rapport à la largeur :wink: Et par rapport à la hauteur sous poutres, à moins que ce soit un effet d'optique :wink:
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